jeudi 25 octobre 2012

LES JUIFS « ÉGARÉS »

בס''ד

Ashkelon jeudi 25 octobre 2012
9 Heschvan 5773

Parmi la Population Juive, certains Juifs finissent, sous la pression constante et insidieuse de la propagande antijuive multiforme, à douter, à culpabiliser, voire à se solidariser des judéophobes. Ils critiquent et renient les fondements et l'héritage qui sont tellement enviés au Judaïsme.

Certains Juifs (en petit nombre il est vrai) prennent leurs distances avec leurs origines et exhibent leur refus de différence par des déclarations et des actes ayant pour objectif de nuire à leur Peuple (sous couvert d'humanisme ou autres sentiments soi-disant nobles). Il s'agit là, très souvent, d'une des conséquences directes de l'anti-Judaïsme criminel et de la Judéo-phobie.

Depuis que la haine antijuive existe ce phénomène a toujours existé, il n'y a malheureusement là rien d'extraordinaire. Nombre de ces personnes aspirant à la paix et las des discriminations, croient ainsi (plus ou moins inconsciemment), se concilier l'acceptation des autres peuples, ce qui souvent débouche sur de cruelles déconvenues.

Pour un Juif, renoncer à ce, grâce à quoi, malgré la dispersion et les persécutions, le Peuple Juif survit depuis plus de deux mille ans, revient au mieux à mettre la tête dans le sable et au bout du compte à tenter de se ranger du côté de ceux qui luttent de génération en génération précisément afin que le Peuple Juif abandonne une spécificité qui les dérange.

Dans la galerie de portraits des Juifs, qui ont renié leurs origines ou qui les ont violemment critiquées et remises en cause nous trouvons de nombreux hommes politiques, des "révolutionnaires", des "humanistes", des "artistes", des "hommes de science", sans parler de tous leurs adeptes et admirateurs, et de tous ceux qui veulent "être dans le coup".
Dans certains milieux qui se disent progressistes, modernistes, il est de bon ton de "manifester sa différence en refusant d'être différent". L'ironie, le sarcasme, le cynisme manifestés par certains Juifs concernant leurs origines Juives ne font absolument pas illusion et leurs auteurs ou leurs descendants le découvrent toujours avec amertume.

Les grandes phrases sur "des pratiques d'un autre âge" sont censées placer leurs auteurs "au-dessus" du commun des mortels Juifs.

Ces comportements, ont des effets opposés à ceux attendus, ils alimentent en fait la "machine infernale" de l'anti-Judaïsme criminel et de la Judéo-phobie.

Quant aux différents mouvements religieux en rupture avec le Judaïsme traditionnel, sans nécessairement avoir les mêmes objectifs que les précédents, ils n'échappent pas aux conséquences classiques de l'appartenance au Peuple Juif, l'anti-Judaïsme les rattrape presque toujours, eux ou leurs descendants.

L'anti-Sionisme est le cheval de bataille contemporain d'une faible minorité de Juifs, toujours quêtant la sympathie de "l'univers non-Juif".

La "haine de soi Juive", (Judische Selbsthass) décrite en 1930 par le philosophe Juif allemand Théodor Lessing dans son livre, semble affecter certains membres de l'intelligentsia Juive, atteints de cette terrible pathologie.

Cette "haine de soi Juive", exprimée par les Juifs antisémites ou antisionistes est spectaculaire et mène à des comportements extrêmes servant la cause des antisémites de tous bords.

Parmi les exemples de Juifs atteints de cette pathologie, le suicide à Vienne le 4 octobre 1903, à l'âge de 23 ans du jeune et brillant philosophe et écrivain Juif Otto Weininger, auteur à succès, eu des répercussions gravissimes.
Son suicide, un an après qu'il se fut converti au protestantisme, dans une tentative d'échapper à sa Judéité, entraîna plusieurs Juifs à commettre également le même acte désespéré.

Le régime nazi se servit des écrits de Weininger, dans sa propagande incitant à la haine des Juifs.

Paul Giniewski, dans son livre sur la philosophe française Simone Weil (née le 3 février 1909 et morte le 24 août 1943) qui était atteinte de la terrible pathologie, cite plusieurs Juifs célèbres, également touchés.

Le phénomène contemporain des alterjuifs, comme les nomme Muriel Darmon (sociologue), constitue un exemple spectaculaire du drame vécu inconsciemment par certains Juifs dans les milieux de la vie artistique, politique ou intellectuelle, que ce soit dans la diaspora ou en Israël.

Cette pathologie de la "haine de soi Juive", très proche du syndrome de Stockholm pour nombre de "Juifs égarés", se transforme de plus en plus rapidement en phénomène collectif.

Elle est récupérée insidieusement depuis quelques décennies à des fins politiques dans la lutte contre les Juifs en général et contre les Juifs Israéliens diabolisés, en particulier.

La conférence initiée par les Nations Unies sur le racisme, qui s'est tenue à Durban en Afrique du Sud du 31 août au 7 septembre 2001, accouche d'une monstrueuse décision en assimilant le Sionisme au racisme.

Nombre d'intellectuels Juifs dans le monde, se croient obligés, pour ne par être marginalisés et rejetés de leur milieu, d'adhérer à cette décision inique qui ne cache pas ses objectifs antisémites.


Mosché Ashkelon

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